La crise sanitaire mondiale et la pandémie mettent les dirigeants dans une impasse. Désormais, ils sont face à diverses difficultés, notamment celles liées à leurs salariés. Une démotivation des employées, un écart entre les visions, un manque de confiance en l’avenir et surtout une sensation de ne pas être appréciée à sa juste valeur. Ces problèmes tombent mal puisqu’aujourd’hui plus que jamais, les dirigeants ont besoin du soutien de leurs salariés. C’est essentiel pour qu’ils puissent adopter les bonnes résolutions et prendre des décisions adaptées.
Ikigai, de quoi s’agit-il ?
Ikigai est une philosophie de vie venue tout droit du Japon qui signifie « trouver sa raison d’être ». Elle fait comprendre à l’individu comment sa manière de vivre et ses pensées l’ont mené à la situation complexe dans laquelle il est. Les émotions servent de filtres pour les actions et les relations avec les autres. Aussi, elles doivent toujours être prises en compte.
La théorie du verre à facettes permet d’expliquer facilement cela. Selon elle, la vision dépend de la position à laquelle on se trouve par rapport au verre. Cette différence de vision pousse l’être humain à faire des choix qui ne sont pas toujours bons. La vision étant limitée par rapport à la réalité, il n’a plus de vision objective sur ce qui passe et n’est plus en mesure de comprendre ce qui se passe. Les décisions n’ont pas de réels fondements.
Cette situation induit l’individu à une erreur. Il est susceptible de porter des jugements qui pourraient porter préjudice à ses salariés ou même ses clients. Il est alors important de se tourner pour regarder de l’autre côté du verre. C’est la seule manière pour comprendre les idées des autres et leurs visions.
L’Ikigai aide les dirigeants à mieux appréhender la réalité. Ils auront alors un meilleur appui pour les prises de décision.
12 perceptions favorisant l’absence d’objectivité dans les agissements d’un dirigeant
- Dans un processus de recrutement ou d’une rencontre avec un client, la première impression constitue un blocage. Le dirigeant se limite à un jugement et ne cherche plus à considérer d’autres perceptions.
- Se vanter pour avoir tous les mérites et rejeter les fautes et les causes des échecs sur les autres : de nombreux dirigeants pensent qu’ils sont les seuls à qui ils doivent leurs réussites. Pour cause, ils sont les fondateurs et sont donc passés par plusieurs obstacles pour réussir. Aussi, tout échec ne peut leur être associé. Au final, les dirigeants développent un égo qui ne doit pas exister dans leur univers et qui repoussera ses collaborateurs et ses clients.
- Ne jamais admettre ses erreurs
Admettre n’est pas facile et encore moins quand elle conduit à un échec. Mais il y a encore pire quand le dirigeant est conscient de son échec, mais continue à aller sur cette voie. Inévitablement, cela le conduira à la catastrophe. En effet, cette sensation d’avoir tout fait y compris perdre son temps, mais d’échouer au final est difficile à accepter. - Une confiance en soi excessive
Le plus difficile n’est pas que les moins compétents ne reconnaissent pas leur incompétence. Il y a pire puisque certains d’entre eux sont persuadés d’être compétents. Aussi important soit la confiance en soi, en avoir trop pourrait induire en erreur. L’exemple le plus proche serait un bandit ayant tellement confiance en sa personne et qui décide de braquer une banque sans porter une cagoule. - Confronter la majorité pour se faire accepter
Il n’y a rien de mal à se rallier aux personnes influentes dans un groupe ou à la majorité. Si cela peut éviter les conflits. Ce n’est pas synonyme de lâcheté. - Ne pas analyser et se limiter à des choix basés sur le superficiel
- Faire systématiquement opposition pour avoir une main mise sur le pouvoir
- Mystifier les experts en surévaluant leurs opinions, et ce, sans une remise en cause
- Rester dans sa zone de confort et bloquer tout ce qui pourrait amener à y sortir
- Écarter toute idée innovante et se cantonner à ses habitudes pour limiter le risque
- Croire plus en l’existence du négatif que du positif
- Surestimer l’expérience en l’utilisant comme référence et ne jamais penser à une remise en question.
Utiliser la méthode Ikigai, quels comportements adopter ?
- Prendre en compte un maximum d’avis pour ouvrir toutes les possibilités tout en faisant une remise en question
- Identifier les facteurs internes et externes de sa réussite
- Trouver les causes internes et externes des échecs pour se surpasser
- Accepter qu’autrui soit plus objectif nous concernant. Des propos répétitifs à l’égard de soi devraient créer une remise en question de sa personnalité et des causes de son comportement. S’ils reviennent, c’est qu’il y a sûrement une part de vérité.
- Prendre conscience de sa légitimité, mais surtout de ses propres limites
- Prendre conscience que la recherche de valorisation, de reconnaissance et d’amour peut être source de manipulation
- Essayer de comprendre les causes de cette peur du changement
- Se pencher sur la fiabilité de ses informations et admettre leur remise en cause.
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